Auteurs : Gean Moreno, Ernesto Oroza
Six textes composent Notes sur la maison moirée (ou un urbanisme pour
des villes qui se vident). Le premier texte, qui a donné son titre à
l'ouvrage, montre comment, face à la pénurie et pour résister à la
crise des subprimes aux États-Unis, les individus vont devoir
réinventer leur habitat, produire des objets hybrides, bâtir une autre
vie quotidienne dont les effets vont déborder sur le paysage urbain et
le modifier. « Apprendre de Little Haiti » est l'histoire d'objets
provisoires installés par les habitants et les ruses que chacun déploie
pour implanter un objet inattendu mais essentiel dans ce quartier de
Miami. « Treize façons d'observer un dépôt-vente » dresse un portrait
de la consommation et des modes de vie à travers une lecture singulière
des objets qui se stratifient dans un dépôt-vente. « Treize façons
d'observer une landscape nursery » s'attache à décrire les objets
stéréotypés d'une pépinière qui envahissent et transforment le paysage
urbain. «Modèles de dispersion : notes sur le projet Tabloid» imagine
une fable, celle d'une eau tachée par les teintures de cheveux de
vieilles femmes qui se déverse dans la ville. La fable se transforme en
réalité avec le projet de dispersion d'un motif de design via un
tabloïd dans l'espace urbain. Enfin, « Objets génériques » étudie les
paramètres physiques des objets les plus ordinaires (palettes de bois,
poubelles urbaines, casiers à lait ou échafaudages) et montre comment
ceux-ci conduisent à la construction de systèmes complexes.