2015/2016
INTERVENANT :
Pauline Maldant, designer
UN MATÉRIAU: La laine
DURABLE
L’élevage de mouton ne nécessite que de l’eau, de l’herbe, de l’air, et sa fibre textile est en production continue. En effet, si on ne tond pas le mouton, la laine continue à pousser. L’élevage ne nécessite donc qu’une consommation limitée d’énergie et a donc un très faible impact carbone. La production de laine ne pose pas au mouton un besoin supplémentaire, il n’est pas nécessaire de le suralimenter, et est évidemment absolument compatible avec la production de lait ou de viande.
OUBLIÉ
Avec l’ère industrielle et la mondialisation, la laine locale et la filière associée a été complè- tement délaissée au profit des matières synthétiques ou de la production étrangère, telle- ment que les races bretonnes ont longtemps été pensées disparues dans les années 70. La confiance et les connaissances en matière de production lainière se sont appauvries.
PLEIN D’ATOUTS
Pourtant, la laine est un matériaux aux qualités multiples : absorbtion et régulation de l’hu- midité, isolation acoustique et thermique, hygiénique (empêche la prolifération des bacté- ries), hydrophile, anti électricité statique, ininflammable... Une chercheuse allemande, Gabrielle Wortmann, a dernièrement publié une étude qui montre que les propriétés de la laine offrent des solutions comme absorbant des polluants de l’air.
UN LIEU :
Trois races ovines particulières à la Bretagne :
Mouton des Landes de Bretagne . Tête généralement sans cornes . Robe le plus souvent blanche mais historiquement majoritairement noire .
Production : viande d’agneau et de mouton, laine, utilisation en entretien d’espaces verts.
Mouton de Belle-île Robe blanche ou nore unie (de gris à brun foncé)
Production : Viande d’agneau, fromages de brebis de Belle-île, laine.
Mouton d’Ouessant. Robes de couleur uniforme noire, noire brunissante, brune, blanche.
Ces races rustiques présentent la particularité de s’adapter à un climat rigoureux.
UN PROJET :
Rencontrer un éco-système d’acteurs de la filière laine sur le territoire breton et concevoir un objet (ou espace, ou autre) par étudiant ou groupe d’étudiants offrant une approche singulière au matériau laine ou de la problématique lainière en Bretagne. Cela dans une démarche d’inscription au mouvement de Transition, dans l’organisation humaine et les choix techniqes de développement de l’objet.
